Rapports 2023 et 2024 sur l’Albanie (débat)
Madame la Présidente, chers collègues, Madame la Commissaire, je ne comprends pas. Alors que mon pays, la France, est gangréné par les «narcoracailles», les narcotrafiquants, les narcoterroristes et le narcobanditisme, vous vous obstinez à maintenir le processus d’avancement d’adhésion de l’Albanie à l’Union européenne. Pourtant, l’Albanie n’est pas un partenaire fiable. Elle reste minée par la corruption, par les influences étrangères – notamment turque – et par des réseaux criminels solidement implantés à travers toute l’Europe.
Je ne sais pas, en revanche, si vous lisez les rapports d’Europol, l’agence de coopération des polices européennes, mais ils sont très clairs: les groupes criminels albanais figurent parmi les plus menaçants pour notre sécurité. Ils sont profondément impliqués dans le trafic de drogue, la traite des êtres humains, le blanchiment d’argent et le commerce illicite d’armes. D’ailleurs, rappelons que les armes utilisées lors des attentats du Bataclan en 2015 dans mon pays – qui avaient fait 131 morts – provenaient en grande partie des Balkans. Elles avaient transité par des routes de contrebande, vis-à-vis desquelles les réseaux albanais jouent un rôle déterminant.
Cette réalité perdure. Lisez les rapports, Madame. Europol alerte encore en 2025 sur la persistance de ce trafic depuis les Balkans occidentaux vers l’Union. Enfin, l’Albanie demeure un producteur majeur de cannabis, un point d’entrée du trafic d’héroïne en provenance d’Afghanistan et un autre acteur clé dans les réseaux de cocaïne. La mafia albanaise est omniprésente dans ces circuits criminels.
Dans ces conditions, rapprocher davantage ce pays de l’Union européenne serait une faute politique grave et qui compromettrait directement la sécurité des Européens, et particulièrement des Français.
